
3 road trips movie méconnus qui donnent pourtant envie de partir loin
Chaque road trip movie vous incite à rompre avec votre quotidien pour chercher ailleurs ce qui manque chez vous. Certains films peu connus réveillent ce désir de partir bien plus que les classiques surexposés. C’est le cas de Tracks, Cold Fever et Exils.
Tracks, un road trip dans le désert australien
Sorti en 2013, Tracks retrace le périple de Robyn Davidson à travers 2 700 kilomètres de désert australien. Partie seule depuis Alice Springs avec quatre chameaux et son chien, elle défie l’immensité aride pour atteindre l’océan Indien. Ce road trip movie méconnu s’éloigne des clichés touristiques pour proposer une immersion dans le silence, la chaleur et la poussière. Chaque plan souligne la solitude radicale de cette femme en rupture avec la société. Le film est inspiré d’un récit autobiographique. Il offre une mise en scène contemplative et presque dépouillée. Pas de grands discours ni de rebondissements spectaculaires : seulement le sable, le vent, et la force tranquille de celle qui avance. C’est l’appel du vide et de l’envie de tout quitter.
Cold Fever, sur les routes d’Islande
Cold Fever, réalisé en 1995 par Friðrik Þór Friðriksson, est un road trip movie singulier qui mêle deuil, étrangeté et paysages extrêmes. Ari, un jeune Japonais, abandonne ses vacances à Hawaï pour honorer une cérémonie funéraire en Islande, là où ses parents sont morts. Le contraste est total : il échange les plages tropicales contre les étendues glacées du nord, blanches, hostiles et mystérieuses. Le scénario se déroule sur fond de spiritualité shinto. Ce voyage immobile à l’extérieur (sur le sol islandais) est pourtant un cheminement profond à l’intérieur (du personnage). Le décor islandais, figé et silencieux, se métamorphose en un personnage à part entière, miroir de l’état mental du héros. Ce film méconnu du grand public fascine par sa lenteur, sa poésie et son ambiance presque irréelle.
Exils, un road trip entre la France et l’Algérie
Réalisé par Tony Gatlif en 2004, Exils est un road trip movie incandescent qui mêle quête identitaire, musique et corps en mouvement. Zano et Naïma quittent la France sans plan précis, guidés par l’envie viscérale de rejoindre l’Algérie, terre de leurs parents exilés. On y découvre une une errance sensorielle, mais également une traversée de frontières géographiques et culturelles. Le film se distingue par sa mise en scène nerveuse, sa caméra libre et sa bande sonore envoûtante. Chaque étape du scénario est rythmée par des rencontres, des danses, des silences aussi. Exils parle d’appartenance, de mémoire, d’héritage, sans jamais tomber dans le didactique. Ce road trip méconnu évoque le thème du déracinement.